14 juin 2007

Je suis arrivé à 8h50 au siège de l'Université Lille 2 Droit et Santé, 42 rue Paul Duez, cheminant à pied depuis la gare de Lille Flandres. Les organisateurs du concours avaient eu la bonne idée d'envoyer un plan d'accès et cela m'a semblé facile à trouver : Première victoire !

J'ai eu le temps de fumer une cigarette au milieu d'autres fumeurs . Il faisait beau temps, je n'étais pas stressé. A 9h – 5 je n'étais pas en avance mais pas non plus en retard[1]

L'édifice m'a semblé beau : J'ai un feeling particulier pour les universités. Je trouve qu'il y a de tout mais dans certains cas ce sont de beaux et nobles bâtiments, vivants, labyrinthiques…Nous étions dans la faculté de droit et de santé (surprise ce n'est pas « médecine » décidément les voix _filières_ de la formation change perpétuellement !)

En avançant un peu dans un beau couloir marbré et ensoleillé, à l'entrée de la SALLE DU CONSEIL, un petit bureau et deux assistantes administratives m'ont fait signé un émargement et m'on demandé si j'avais besoin d'une attestation : affirmatif ! Pour présenter en retour à l'ANPE.

Dans cette salle assez vaste, je me suis installé au 2 rang. C'est le rang de toute ma scolarité hahaha, bien voir le prof et le tableau, bien entendre, plutôt en face pour la communication non verbale…mais pas exactement au premier rang, pas fayot et donc pas militant…

J'ai remarqué au mur l'insigne de l'Université où je me trouvait et j'ai pensé que j'avais sous les yeux une erreur décadente : En effet, pour réunir Droit et Santé , un quelconque graphiste avait associé une balance autour duquel s'enroule un caducée ! Visiblement c'est le logo officiel de cette université.

Lorsqu'on connaît le symbole de la balance et celui du Caducée, la réunion des deux n'a aucun sens et ne peut accéder au rang de nouveau symbole (un symbole se définit par son arbitraire, hors s'il est détourné il perd sa valeur sémantique, et la fusion de symboles « par force »  dans une image désincarnée rend incompréhensible les liens de sédiments culturels, c'est la Décadence…)

Comme j'étais dans la décadence, je me suis senti à l'aise hahahaha

Sur chaque table de cette salle du conseil, (j'aime le répéter bien ça fait chic ! hahaha), il y avait des micros sur tablette avec des boutons de marche arrêt :  J'ai mis le mien au repos car j'avais à me concentrer sur un écrit manuscrit, exercice dont j'ai perdu l'habitude

On nous a accueillis (40 dans cette salle et 30 dans une autre, entre 25 et 55 ans) en rappelant l'objet du concours : 4 affectataires recrutent un ASSISTANT INGENIERIE DE FORMATION CONTINUE Nous sommes convoqués pour l'épreuve d'admissibilité … !

Distribution des sujets à 9h05 et temps de l'épreuve limité à 12h05

3 heures c'est un temps que j'affectionne, ça tombe bien : J'ai de quoi m'organiser en 3 heures ( en cuisine ou en communication)

Moment de l'ouverture de l'enveloppe ! ambiance concours

On nous distribué rien moins que 20 pages à chacun et j'ai pensé qu'on était loin du développement durable, que décidément les universités sont anachroniques…pauvres forêts, c'est l'Amazonie qu'on assassine ! Les pages n'étaient même pas numérotées comme un document global (comme se doit d'être le cas si on crée une ressource pédagogique sur mesure pour un concours) mais réunissait 4 articles différents.

En page 1 le sujet, en 5 lignes

En consigne : néant

Pas de problème car je connais le thème et je peux élaborer une stratégie de réponse : J'ai des choses à dire mais Qu'est-ce qu'on me demande? et pourquoi je répond ?

Attention : on ne me demande pas mon avis, d'étaler mes connaissances, je concours comme assistant ingénieur, le bras droit, le moteur, l'articulateur….

Attention, le temps est compté et il existe un enjeu du résultat dans le monde réel (pas des idées) : Je dois démonter une compétence : A 43 ans j'en ai, je vais m'appliquer à bien faire pour l'exprimer là où on m'attend

J'ai survolé la documentation pour me rendre compte des références universitaires françaises (comme une marque de fabrique, un manque d'ouverture…) et j'ai soupesé le rapport obligation/utilité de tout lire.

En effet, comme tu sais je ne lis pas sauf à l'écran (cela à été un long entraînement mais aujourd'hui j'y suis à l'aise, grâce au fait d'avoir suivi une formation à distance) et quelques bandes dessinées, donc 20 pages pour moi c'est pas mal

J'ai vu des gens qui se précipitaient pour surligner et d'autres pour faire des tableaux mais j'ai évité de perdre du temps à trop regarder autour

Moi j'ai rédigé une courte introduction en mode d'invitation événementielle et puis j'ai entrepris la lecture qui m'a occupé presque 1 heure : J'étais assez bien concentré car encore une fois, ce thème participe de ma recherche personnel et j'ai même retrouvé une citation de ma tutrice de stage en licence qui est devenue la plus éminente spécialiste française de la question de la VAE.

A la fin, j'en savais assez pour faire un plan pour « une note d'information »

4 parties enchaînés avec une définition consensuelle de ce dont on parle et une fin sur la collaboration. Entre les 2, une refonte des principaux éléments de la documentation, notamment sur « le changement de paradigme de l'accompagnement avec la VAE » « l'ingénierie de la VAE ».

Je suis passé directement à la rédaction sur la feuille de concours, en surveillant un peu ma calligraphie et avec des craintes sur l'orthographe, mais avec aisance et coordination.

Par chance, ma voisine de droite était très prolixe et cela m'a stimulé. J'ai rempli une première copie et nous avons demandé ensemble la seconde (nous fûmes seulement deux  de cette salle à réclamer plus de papier pour rédiger)

Les autres continuaient à griffonner des brouillons à moins de 1 heure de la fin.

Une nana juste à côté m'agaçait avec ses bruits de bouchons de stylo, elle se croyait seule cette conne !

Il m'a manqué 3 minutes pour finir avec « la note d'information »

Résultats de l'épreuve d'admissibilité le 22 juin